Opérations Forestières

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Agroforesterie : l’exemple de la Gatineau et du Québec

22 juillet, 2022  par La Presse


« Nous avons rencontré plusieurs exemples d’aménagement correct parmi les fermiers. Les plus habiles récoltaient leur bois en éclaircissant la forêt, augmentant ainsi leur croissance annuelle. Ces derniers étaient de bien meilleurs forestiers que ceux des compagnies, puisqu’ils prenaient une récolte des mêmes lots année après année pendant des décades sans aucune diminution de la quantité et de la qualité. »1

On dit que l’agroforesterie est une voie d’avenir pour les régions rurales. On parle alors d’avoir dans le même champ des arbres et des cultures comme cela existait en Normandie et ailleurs, où les vaches broutaient sous les pommiers ou sous les arbres aménagés en taillis. En fait, l’agroforesterie a toujours existé au Québec. La Gatineau est une des régions où elle était la plus développée. Les champs n’occupant que 40 % des fermes, on a dû tirer le maximum du boisé. Les animaux, même les porcs, étaient pacagés dans le boisé et ne venaient dans les champs qu’après la fenaison.

Jusqu’aux années 1960, la plupart des agriculteurs de la Gatineau aménageaient leur boisé comme leurs champs, suivant une rotation précise de 3, 5 ou 7 ans. C’est ainsi que M. O. Lapointe, chaque année, de 1918 à 1958 a récolté selon une rotation de cinq ans, dans son boisé de 64 hectares, 50 cordes de résineux et 30 cordes de feuillus par an, soit 3,5 mètres cubes par hectare. C’est cinq fois plus que dans la forêt publique. Certains faisaient mieux encore. Comme B. Hoyt, du Nouveau-Brunswick, qui, sur une terre de sapin de 1000 acres, obtenait une production de six mètres cubes par hectare.

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